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vendredi 30 décembre 2016

Expo Numérique des classes de 3eme

Nouveau Padlet pour présenter les Expo Numérique des travaux de création des classes de 3eme

ICI


lundi 7 novembre 2016

Musique pas bête...



Un DVD à gagner en cliquant sur le lien ci-dessous...

http://www.francemusique.fr/agenda/musique-pas-bete-pour-tous-les-jeunes-melomanes

jeudi 20 octobre 2016

Z"UKR

Z"UKR


Groupe rock progressif avec du son, des bruits plein de trucs super bien!! 

A découvrir!! 

ZUKR: Extract from the latest album LAME HORSES (Musea Records). Outdoor concert in citadelle de Blaye.

lundi 19 septembre 2016

Apprendre le solfège

Voici une série de vidéos qui vous aide à apprendre le solfège (lecture de rythmes et de notes...) 



dimanche 18 septembre 2016

STOMP!!


Sakkijarven Polkka, humour!!


Voice Messengers, jazz vocal a cappella


Libertango , Berlin Philharmonique, Magnifique!


L'éducation musicale en Finlande : la recette miracle de l'excellence




« La raison pour laquelle nous sommes systématiquement très bien notés dans les classements PISA de l'OCDE, c'est précisément le fait que nous avons dans le programme scolaire une éducation artistique complète et obligatoire dès les premières années pour tous les élèves. » Antti Juvonen, professeur de la pédagogie des arts à l’Université de Savonlinna, révèle des ingrédients de la recette-miracle des Finlandais.

Citons quelques noms : RautavaaraLindbergKaija SaariahoKarita MattilaJukka-Pekka Saraste ou Esa-Pekka Salonen,  les Finlandais interprètes ou compositeurs portent haut les couleurs de leur pays dans le monde musical.  La Finlande est mélomane : elle compte aujourd’hui une trentaine d’orchestres professionnels ou semi-professionnels, 45 festivals de musique annuels, dont le renommé  Savonlinna Opera Festival. D'où vient cette excellence dans tous les domaines de la musique, dans ce pays d'à peine 5 millions et demi d'habitants, niché au nord de l'Europe ? La réponse est notoire : les Finlandais ont un excellent système d'éducation musicale.
Comme le résumait le compositeur - récemment disparu - Einojuhani Rautavaara pour le New York Times : « La musique est extrêmement respectée en Finlande, et cela même par les politiques ».
Un système d'éducation musicale performant et largement soutenu par les pouvoirs publics, comme d'ailleurs tout le système éducatif finlandais, selon les classements PISA de l'OCDE, qui le place parmi les meilleurs au monde : « La raison pour laquelle nous sommes systématiquement très bien notés dans les classements PISA de l'OCDE, c'est précisément parce que nous avons dans le programme scolaire une éducation artistique complète et obligatoire dès les premières années pour tous les élèves, » explique Antti Juvonen, professeur de la pédagogie des arts à l’Université de Savonlinna dans l’est de la Finlande, qui forme les instituteurs du primaire en éducation musicale.
L'éducation musicale est une cause nationale
Une éducation musicale élevée en cause nationale, c'est l'origine historique de l’engouement des Finlandais pour la culture et les arts. Timo Klemettinen, directeur de l'Association des écoles de musique de la Finlande :  « Nous avons tous appris que préserver notre culture et notre langue veut dire affirmer notre identité nationale, ce qui était particulièrement vrai à l'époque où la Finlande n'était qu'un champs de bataille entre la Russie et la Suède ».
Ainsi l'éducation artistique a-t-elle été intégrée dans le cursus scolaire depuis la fondation même de l'école publique en Finlande en 1866 et a joué un rôle majeur au cours du processus qui a mené à l’indépendance politique de la Finlande en 1917. Lorsque le cadre de l’éducation musicale prend forme après la Deuxième Guerre mondiale, on constate une pénurie sévère de professionnels de la musique qualifiés. Les orchestres sont fondés dans les grandes villes, mais les musiciens de qualité font défaut . Pour former les musiciens, il faut de bons professeurs. Le premier objectif fut donc de former les professeurs de musique, et par conséquent de créer un vivier de musiciens professionnels.
« La force principale du système éducatif en Finlande sont ses professeurs et ses enseignants. Ils sont tous formés avec la même exigence, peu importe le niveau pour lequel ils se spécialisent. Nous avons trois types d’enseignants de musique dans le système scolaire : les professeurs d’éducation musicale, les instituteurs avec une formation en éducation musicale et les enseignants spécialisés en éducation musicale, »  détaille Antti Juvonen. Chant, théorie musicale et accompagnement à l’instrument font partie des compétences nécessaires pour enseigner en primaire.  En 1957 la célèbre Académie Sibelius prend en charge la formation des maîtres en ouvrant un département pour la musique à l'école. 
Des enseignants qualifiés et une approche exigeante
Depuis les années 1970, l'éducation musicale à l'école se développe en accéléré, financée systématiquement et de manière continue par le gouvernement finlandais.« L'éducation artistique a toujours été un argument politique, qui est toujours remis sur le tapis en période électorale. Les électeurs le demandent et les politiques le savent bien »précise Antti Juvonen.
Quant au programme scolaire, pendant environ 10 ans les élèves finlandais reçoivent une éducation musicale intégrée dans le curriculum : apprentissage d'un instrument, écoute, expression corporelle et activité musicale créative demandent un bagage considérable aux enseignants : « L’éducation musicale est obligatoire pendant les huit années du primaire à raison d’une heure par semaine. A partir de la quatrième année, certaines écoles proposent les cours facultatifs d’une ou deux heures de plus, et il y a aussi des cours de musique spéciaux, au moins deux ou trois heures par semaine, pour les enfants qui veulent approfondir leurs connaissances et qui sont proposés par au moins une école dans la région ». En effet, les élèves finlandais assistent à en moyenne mille heures de cours en moins que leurs camarades européens et n'ont que très peu de devoirs. Leur journée se termine vers 14 heures et leur laisse du temps pour les activités sportives ou artistiques. 
Dès l'âge de 7 ans, les élèves apprennent à écrire et à lire la musique, la théorie et l’histoire musicale, ont une initiation aux esthétiques musicales différentes européennes et extra-européennes. Plus les élèves grandissent, plus le programme devient exigeant. Ils apprennent à chanter la polyphonie et la théorie se complexifie. La pratique instrumentale est introduite par les percussions au début, et ensuite par la flûte à bec et le kantele, instrument traditionnel finlandais. Une fois dans l'enseignement secondaire, les élèves ont déjà acquis de solides bases en musique : l'éducation musicale devient une option au même titre que les autres disciplines artistiques, mais les arts doivent faire partie du parcours de chaque élève : « Lorsque le professeur de musique dans une école est particulièrement motivé, la vie musicale de l'établissement peut être extrêmement riche, avec au moins une chorale par école et de nombreuses occasions pour les enfants de s'exprimer en musique ».
Tous les élèves sont concernés. Comme l'explique Antti Juvonen, les élèves atteints d'un handicap ont le même accès à l'enseignement musical que les autres, puisqu'ils sont intégrés dans le système scolaire régulier - les écoles finlandaises sont inclusives depuis les années 1970 et disposent d'un encadrement spécial des élèves en difficulté, y compris en musique. 
Un réseau dense d'écoles de musique
En parallèle, le réseau des écoles de musique est extrêmement répandu et stable, grâce au financement croisé du gouvernement et des municipalités défini par la loi depuis 1969. Une centaine d'établissements accueillent les élèves pour un enseignement spécialisé et sont présents même dans les territoires les plus éloignés du cinquième plus grand pays d''Europe : « Nous avons un système très fort d'écoles de musique depuis les années 1970 qui permet de faire de la musique dès le plus jeune âge. Il est relativement coûteux  : en moyenne, l’enseignement dans les écoles de musique coûte 200 à 300 euros par année scolaire et il faut rajouter l’achat de l’instrument. Par contre, il est très bien implanté géographiquement, il existe des écoles de musique accessibles à moins de 20 km même dans des régions les plus éloignées, comme la Laponie. De ce point de vue on peut dire en effet que l'accès de chaque enfant à l'éducation musicale est assuré ».
Selon Timo Klemettinen, cité par Music in Australia, les écoles de musique sont financées à  57% par l'Etat et à 27% par les municipalités. Le coût pour les parents varie en fonction du positionnement géographique de l'établissement entre 1000€ par an à Helsinki et 200€ par an dans les zones rurales. Mais les écoles de musique dispensent les cours individuels d'instruments et proposent des cursus pour les élèves particulièrement doués et intéressés par la musique. « En règle générale, ce sont les écoles de musique qui forment les musiciens professionnels au départ, et ce dès le plus jeune âge. Il y en a qui proposent l'éveil musical même pour les bébés, et l'initiation à la musique à travers le chant et le jeu dans le préscolaire n'est plus une exception depuis longtemps. Mais dès le primaire, on aborde des apprentissages de manière sérieuse ».
La pédagogie praxialiste
Si l'enseignement musical à l'école est pris au sérieux, cela ne veut pas dire qu'il soit académique. Il puise l'inspiration dans l’approche praxialiste, comme la définit David J. Elliot, théoricien de l'éducation et musicien - une approche de l’éducation musicale qui est plus pragmatique qu’esthétique, selon Antti Juvonen :  « Au cœur de la pédagogie se trouve l’expérience musicale. Nous mettons les élèves devant les instruments de percussion et les incitons à jouer et à chanter pour comprendre la musique non pas comme une abstraction, mais à travers la pratique et les sensations qu'elle réveille. Agir pour sentir et  comprendre, avant d'intégrer un savoir théorique, c'est le principe de la méthode la plus souvent appliquée ».
Les cours de musique viennent d'abord soutenir le développement cognitif, émotionnel, moteur et social de l'enfant et nourrir ses capacités créatrices : « Nous croyons que l'éducation musicale, et plus généralement, l'éducation artistique dès le primaire est indispensable pour faire de nos enfants des adultes ouverts au monde, avec un savoir et un sens critique qui leur permettra ensuite de transmettre ces valeurs aux générations futures ».
Et ce n'est pas fini. A contrecourant de la tendance qui réduit les arts à l'école en Europe, la récente réforme de l'éducation en Finlande prévoit d'augmenter le nombre d'heures dans l'enseignement dédiées aux disciplines artistiques...

Par Suzana Kubik 

samedi 27 août 2016

dimanche 5 juin 2016

Padlet des projets éducation musicale du collège!!

Venez par là visiter un peu le padlet des projets d'éducation musicale!!

Quelques photos de nos sorties et découvertes, de nos concerts et répétitions.


Cliquez sur l'image pour accédez :




mercredi 25 mai 2016

CONCERT DE LA CHORALE DU COLLEGE !!

CONCERT Mardi 31 mai, 21h la Coupole à ST LOUBES

mardi 31 mai aura lieu notre concert annuel de ZAP avec l'association Chante école Aquitaine 


Si vous souhaitez venir nous écouter, ce sera avec grande joie! 
Vous pouvez prendre des places auprès de Mme Guiet ou sur place le jour du concert (8€ adulte / 3€ enfant) 

Vous pourrez écouter un concert entièrement dédié au groupe de rock québécois HARMONIUM (un petit aperçu de la musique de ce groupe ici: 




Nous serons accompagné par Serge Moulinier au piano
Hans Van Even à la guitare
Jean-Patrick Allant à la batterie
Mise en scène par les profs de musique de la ZAP 


Avec la participation des chorales des collèges de St Ciers sur Gironde, Blaye, Bourg, St Yzan de Soudiac et Peujard.

A bientôt! 




Choristes de St Ciers sur Gironde: 


Oregane GOYAT LE BIHAN 64
Elisa         FILLION         64
Angèle MINOT         55 soliste
Emilie LAVABRE 55
Océane PIVETEAU 53 soliste 
Auriane STUMPF         55
Flora FEUILLE 55 soliste
Anaïs PANNIER 55
Thomas HOLGADO 65  
Clara MAMERT 52
Camille FILLON        32 soliste
Elena LAGOFUN 61
Camille  LAPEYRE 64
Titouan DORE        64
Laura MOURGUET 61
Celia TERRIGEOL 61
Quentin JOLLET        55
ARRUYER Manon 52
STENDORF Marine 52
PERMENAS Floriane 52
PENEL Morgane         43 soliste


dimanche 22 mai 2016

Projets des Classes de 3ème - MARS AVRIL 2016


Projets des Classes de 3ème - MARS AVRIL 2016

Consigne:
Produire un clip simple à l'aide d'objets et une musique électronique. 
Élaboration du projet en groupes durant 3 séances. 
Captation et montage sur 2 séances. 
Dernière séance, visionnage et présentation par les ambassadeurs des groupes. 
Les groupes remplissent enfin leur fiche bilan qui servira pour leur évaluation. 

Au cours du travail chaque élève a un rôle et une mission à accomplir pour son groupe. Chaque groupe a une mission à remplir pour élaborer petit à petit le projet. 


Rôles: 
Ambassadeur (éloquence) 
Scribe (prise de notes) 
Espion ( analyse et récupération de stratégies utiles dans les autres groupes) 
Journaliste (recherche d'informations utiles) 
Gardien du temps (répartition et organisation des tâches dans le temps imparti) 

Les élèves doivent se grouper stratégiquement en groupe et occuper les rôles qui correspondent le mieux à leurs capacités. 

3ème1 


Groupe HENRY

Groupe Cobain

Groupe Dougans


Groupe Bejart

Groupe Daft Punk

31 Daft Punk 2
3ème2

Groupe Pierre Henry



Groupe Maurice Béjart

Groupe Daft Punk



Groupe Maurice Bejart

32 Cobain (petit soucis de format on dirait... :p )

32 Dougans

3ème3


Groupe Cobain

Groupe Daft Punk




Groupe Pierre Henry



33 Dougans


Groupe Bejart



 3ème4


Groupe Dougans



Groupe Daft Punk


Groupe Bejart


Groupe Henry

Groupe Cobain



 3ème5

 Groupe Maurice Béjart


Groupe Henry


Groupe Cobain




Groupe Dougans
(ou là... Il manque une vidéo que je n'ai pas retrouvée!!! DSL!!)


 3ème6


Groupe Cobains

Groupe Dougans 


Groupe Henry



Groupe Bejart

Groupe Daft Punk

dimanche 1 mai 2016

samedi 23 avril 2016

Bon anniversaire Shakespeare! 400 ans, quel bel âge! :)



William Shakespeare, né avant le 26 avril 1564 à Stratford-upon-Avon et mort le 3 mai 1616 dans la même ville, est considéré comme l'un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de la culture anglaise.

Et déjà très "in" à l'époque avec son petit pearcing à l'oreille ;) 



Vous connaissez "Roméo et Juliette", peut-être l'oeuvre la plus connue, celle qui inspira universellement bien d'autres oeuvres de la littérature, du cinéma, de la comédie musicale etc.... 

Dans la vidéo il s'agit du ballet "Roméo et Juliette" de Sergei Prokofiev (le compositeur de "Pierre et le loup"... Ah oui!) d'après le drame de Shakespeare. 

vendredi 22 avril 2016

Un peu d'humour... Les ados ;)

Au cas où vous vous poseriez quelques questions sur votre métamorphose .... ><)



Nicole Ferroni nous explique les adolescents 



Tu mourras moins bête.... 
Pourquoi les ados sont-ils si mou? 

Tubes musicaux


jeudi 21 avril 2016

PRINCE, une légende s'éteint




Prince compte parmi les musi­ciens, réali­sa­teurs et produc­teurs les plus proli­fiques de l’uni­vers de la pop-rock. 
Prince Rogers Nelson naît le 7 juin 1958 à Minnea­po­lis (États-Unis), de parents artistes. Très tôt multi-instru­men­tiste, il fonde son premier groupe à l’âge de 13 ans. De sa carrière enta­mée en 1978, émergent des œuvres foison­nantes, issues de sensi­bi­li­tés contem­po­raines, pop, funk, R&B et rock. 
Sa période faste s’étend entre 1983 et 1995 avec quelques albums cultes, « 1999 » ou encore « The Gold Expe­rience ». En 2004, son album « Musi­co­logy » lui assure un regain de popu­la­rité. Prince produit alors plus de trente albums person­nels, mais écrit aussi pour de nombreux artistes, The Time, Sheila E. ou encore Larry Graham. Il écrit plusieurs musiques de film à succès : « Purple Rain » (1984), « Batman » (1989), « Kiss Cream » (1999). 
Dans le privé, Prince semble multi­plier les conquêtes, liées pour la plupart à son parcours profes­sion­nel. La chan­teuse Sheila E., Kim Basin­ger (rencon­trée en 1989 sur le tour­nage de « Batman »), ou encore Madonna, auraient compté parmi ses nombreuses liai­sons… L’en­fant issu de son premier mariage, avec Mayte Garcia (1996), décède à quelques semaines seule­ment. En 2001, il épouse Manuela Testo­lini, mais divorce en 2006.
À l’ins­tar de ses contem­po­rains Stevie Wonder, Michael Jack­son ou encore Madonna, avec des pres­ta­tions scéniques déme­su­rées et plus de 150 millions de disques vendus dans le monde depuis 1979, Prince demeure l’ar­tiste scénique par excel­lence, chan­teur, acteur, doté d’un instinct créa­tif excep­tion­nel.

Purple Rain - Live 2017 

Les youtubeurs qui cartonnent

Dans les échos.fr on trouve les 7 youtubeurs qui cartonnent et qui sont des puits de science!


Bon bien entendu, perso, j'ai un petit faible pour Paul-Victor Vettes... PV Nova
C'est un super musicien et en plus il explique bien, de façon concise (pas trop long quoi...) et avec humour!!
Alors abonnez vous et soyez curieux!



01 - Sciences
Bruce Benamran  : e-penser
    • Abonnés  : 667 000


    02 - Musique
    Paul-Victor Vettes : PV Nova
      • Abonnés : 374 000



      03 - Histoire
      Bénabarbe : Nota Bene
        • Abonnés  : 296 000



        04 - Maths
        Mickaël Launay  : Micmaths
          • Abonnés  : 170 000



          05 - Philo
          Cyrus North  : Le coup de Phil’
            • Abonnés  : + 130 000

            06 - Littérature
            • Nine : Les Lectures de NiNe
              • Abonnés  : 34 000



              07 - Psycho
              Jeff et Chris  : Le PsyLab
                • Abonnés : 34 000


                Source: article les echos.fr
                http://www.lesechos.fr/week-end/business-story/liste/021793177920-7-youtubeurs-savants-1209769.php

                vendredi 18 mars 2016

                Pour votre orientation en Aquitaine: ONISEP.FR

                Au collège
                Au lycée
                Après le BAC
                Les métiers
                Les différents diplômes existant
                Les sursus
                Les écoles
                Les guides
                Les fiches pratiques
                Les dates
                Les portes ouvertes

                Retrouvez tout pour votre orientation sur le site de l'ONISEP  



                mardi 8 mars 2016

                Jean-François Zygel : “Composer un morceau, c’est devenir maître d’un fragment de temps”

                Jean-François Zygel : 

                “Composer un morceau, 

                c’est devenir maître d’un 

                fragment de temps”







                A une époque de profondes mutations, le rapport au temps est chamboulé. Nous avons invité des personnalités et des anonymes de tous horizons à se confier sur ce vaste sujet. Cette semaine, le pianiste Jean-François Zygel.



                Compositeur, improvisateur, Jean-François Zygel ne s’arrête pas. Il enchaîne les concerts dans toute l’Europe et en France où il se produit tous les mois à Paris, Salle Gaveau, ou au Théâtre du Châtelet dans des formes de concerts différentes. Mais c’est toujours au piano qu’il tente de faire revivre les grands noms de la musique, de la littérature ou du cinéma.
                Comment le compositeur que vous êtes peut-il et doit-il maîtriser le temps ?
                Les deux matières principales d’un musicien sont le son et le temps. Le son car le compositeur imagine l’orchestration, l’harmonie, les rythmes, les mélodies. Et le temps car composer un morceau de musique, c’est devenir maître d’un fragment de temps. Ce n’est malheureusement pas le cas dans la vie où il s’impose à nous. Les musiciens prennent ainsi leur revanche ! Par ailleurs, le compositeur a toujours le secret espoir que ses compositions soient jouées et entendues après sa mort et, de ce point de vue, c’est encore un défi à la marche du temps que de se projeter ainsi dans le futur.

                Improviser me permet de voyagerdans le temps, d’enreculer sans cesse les limites, avec émerveillement.”
                Le musicien peut aussi jouer avec le temps au sein même de l’œuvre, par exemple placer un thème au début et le rappeler à la fin. Or, dans la vie, on ne peut jamais reprendre une scène. On ne peut pas rejouer une première rencontre par exemple, ou un bon moment, ni se dire qu’on a été mauvais et recommencer. En musique, on peut faire des reprises, travailler la forme et rêver de postérité. C’est la force du compositeur.
                En tant qu’improvisateur, vous devez penser au moment suivant, réfléchir en jouant. Est-ce une course contre le temps ? Le présent, vos doigts sur le clavier, rejoignant le futur sans perdre le tempo.
                En effet. Car l’improvisateur vit plusieurs temps à la fois. Sur scène, on est dans un état de semi-hypnose. Le temps est suspendu, on vit le celui de la musique tout en pensant au futur, à la suite du morceau qu’on est en train decréer. Comme un joueur d’échecs qui doit prévoir plusieurs coups à l’avance, l’improvisateur pense à ce qu’il s’est passé et à ce qui va advenir. L’improvisateur sur scène est donc à la fois dans le passé, le présent et le futur.
                La musique est-elle une bonne façon de parler du temps ?
                Mes concerts d’improvisation Salle Gaveau sont construits comme des hommages à un compositeur. Le prochain, en mars, sera consacré à Rachmaninov. Chaque improvisation part d’un thème du compositeur pour évoquer ce qu’il a été et ce qu’il représente pour moi. Un peu comme quand on parle de quelqu’un en son absence lors d’un enterrement. Au Théâtre du Châtelet, dans mes concerts « Enigma », c’est un roman qui constitue mon point de départ. Le prochain sera L’Écume des jours de Boris Vian. Le texte sera lu par Natalie Dessay, Yanowski et Flannan Obé, tandis qu’en compagnie de Médéric Collignon, Louis Moutin et Matyàs Szandai, j’imaginerai des prolongements musicaux, faisant apparaître et disparaître sentiments, situations et personnages.



                “Sur scène, on est dans un état de semi-hypnose. Le temps est suspendu, on vit le celui de la musique tout en pensant à la suite du morceau qu’on est en train de créer”, explique Jean-François Zygel, ici à la Salle Gaveau, le 16 février 2016.



                Enfin, une autre partie très importante de mon métier depuis de nombreuses années est d’accompagner des films muets. Par exemple je viens d’accompagner Les Misérables (d’après Victor Hugo) au Théâtre du Châtelet, un film fleuve de plus de… six heures ! Orimaginer la musique d’un film muet, n’est-ce pas également faire revivre le passé dans le moment présent ?
                Ces histoires de temps sont donc omniprésentes dans votre vie…
                En en parlant, je me rends compte qu’en effet je passe mon temps à jouer avec le temps… Dans la religion juive, il est pensé comme circulaire. On vit autant avec les morts qu’avec les vivants. Dans le catholicisme, avec l’arrivée du Messie, on a créé une césure temporelle. Il y a le temps d’avant et le temps d’après : le temps a une direction. Créer de la musique, imaginer des spectacles, être sur scène et improviser me permet de voyager dans le temps, d’en reculer sans cesse les limites, avec émerveillement.
                Les concerts Enigma au théâtre du Châtelet, Paris 1er. Jusqu’au 18 avril. Prochain concert : « L’Ecume des jours », le 20 février 2016 à 20 heures. De 10 à 30 euros. Et la 8e Nuit de l’improvisation, le 21 juin 2016, à 19 heures. Gratuit et sur réservation. chatelet-theatre.com 
                Le classique selon Zygel, une fois par mois, 12h30. Salle Gaveau, Paris 8e. Prochaine session le 8 mars. www.sallegaveau.com
                Par Jérôme Badie

                En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/tant-de-temps/article/2016/02/19/jean-francois-zygel-composer-un-morceau-c-est-devenir-maitre-d-un-fragment-de-temps_4868242_4598196.html#V5VAbJq72QitqDZ0.99